Manger est un besoin physiologique fondamental. 

Dès notre naissance, nous savons de manière intuitive quelle est la quantité dont notre corps a besoin pour grandir, apprendre, bouger au quotidien. Se nourrir est à la fois un besoin et un plaisir naturel. 

Mais pour beaucoup manger est devenu problématique, une source de stress, de culpabilité, d’interrogation…  

Comment concilier plaisir et santé, sans renoncer à la gourmandise ni céder à la tyrannie de contrôle permanent ? 

Je vous propose dans cet article de vous aider à retrouver notre bon sens alimentaire, celui qui nous permet de nous faire plaisir, de manger juste, d’être à l’écoute des besoins de notre corps sans exclure, sans restreindre, sans compter les calories ni peser chaque bouchée pour revenir à son poids de forme de façon durable et pérenne !

Nous mangeons en premier lieu pour satisfaire nos besoins énergétiques.

Ces besoins se répartissent entre plusieurs postes :

• notre métabolisme de base,
• la régulation de la température corporelle,
• le travail musculaire lors de la pratique d’exercice physique
• certains états physiologiques (croissance, grossesse, allaitement…). 

Le métabolisme de base correspond aux besoins énergétiques « incompressibles » de notre organisme, c’est-à-dire la quantité d'énergie minimale quotidienne qui permet à notre organisme de survivre.

Au repos, l’organisme consomme en effet de l’énergie pour maintenir en activité ses fonctions (cœur, cerveau, respiration, digestion, maintien de la température du corps). L'alimentation permet de subvenir à ces besoins énergétiques.

Le métabolisme de base dépend de la taille, du poids, de l’âge, du sexe et de l’activité thyroïdienne.

Ainsi, selon l’âge, le sexe, notre profession (assis dans un bureau ou travail de force), le sport que nous pratiquons, les températures extérieures, nos besoins seront différents.

Mais nous mangeons aussi parce que se mettre à table avec ceux que nous aimons est convivial et représente un moment de communion.

Nous mangeons pour partager un bon moment, pour faire des affaires, pour voyager dans nos assiettes (en mangeant une bonne paëlla nous sommes en Espagne, des sushis et c’est direction le Japon, un couscous et nous sommes au Maroc….).

Et lorsque rien ne va plus, nous mangeons aussi pour nous apaiser, nous remplir, nous réconforter... 

Nous développons alors parfois de mauvaises habitudes alimentaires à cause de notre éducation, de notre rythme de vie, à la suite d’un choc émotionnel, quand le stress se fait trop lourd à porter, quand notre vie nous semble vide de sens…

La plupart d’entre nous a déjà testé au moins une fois de faire un régime dans sa vie.

Ces régimes reposent souvent sur des restrictions, des privations, de l’exclusion qui demandent, pour ceux qui les suivent, énormément d’efforts et de sacrifices, pour finalement revenir souvent à la case départ, voire, dans certains cas, avec du poids en plus. 

La plupart de ces régimes visent une perte de poids rapide avec des résultats immédiats car nous ne voulons plus attendre, nous souhaitons que ça aille vite ! Qu’importe si la prise de poids s’est faite sur des années, nous sommes attirés par le fait que ce soit rapide sans quoi ces régimes sont qualifiés d’inefficaces. Nous sommes d’accord pour nous priver mais alors pas trop longtemps, hein ?

Notre organisme est foutrement bien fait : il a plusieurs cordes à son arc sous la forme de ce que nous appelons des neuromédiateurs (ou hormones) pour nous indiquer ce dont il a besoin, ou pas…. 

Lorsque nous ressentons le signal de la faim par exemple c’est que, dans notre sang, la quantité de glucose disponible commence à baisser. `

Notre cerveau envoie alors une hormone qui agit sur notre estomac en le contractant pour nous indiquer qu’il est temps de lui envoyer du carburant.

La faim est donc un signal que nous envoie notre corps pour nous faire savoir qu’il est temps pour nous de le nourrir.

Lorsqu’alors nous mangeons notre système digestif transforme les aliments en macronutriments (protéines, glucides, lipides) et en micronutriments (vitamines, antioxydants, minéraux) qui seront absorbés par nos cellules pour fournir de l’énergie. 

A l’inverse, lorsque nous n’avons pas faim, notre corps nous indique par là qu’il n’a besoin de rien.

Si malgré cela nous mangeons quand même que va-t-il se passer ?

Et bien comme il n’a besoin de rien il va faire comme nous lorsque nous achetons quelque chose dont nous n’avons pas besoin : il les stocke, il fait des réserves sous forme de triglycérides : c'est à dire de graisses !!! 

La faim émotionnelle est celle qui nous pousse à manger par habitude, parce que c’est l’heure, parce qu’on s’ennuie., parce qu’on est triste, en colère ou stressé.e.

Elle nous pousse à manger du fromage pour nous remplir après une journée stressante, à nous tourner vers une tablette de chocolat parce qu’on s’ennuie, à manger un dessert alors que nous savons notre estomac déjà plein… 

Faire la différence entre ces 2 types de faim est indispensable pour manger de manière juste et retrouver de la sérénité face à notre alimentation.

Avez-vous déjà remarqué comme, lorsque nous avons vraiment faim, tout ce que nous mangeons nous parait trop bon ?

En effet, plus nous ressentons la sensation de faim, plus les sensations gustatives sont à leur maximum.

A l’inverse, avez-vous déjà noté que, parfois, au cours du repas ou lorsqu’on se ressert, les aliments ont moins de goût ? On a l’impression que le goût a changé.

Cela signifie que nous ne sommes plus dans la sensation de faim. Il est alors temps d’écouter notre ressenti et d’arrêter là.

La satiété est un état physiologique qui fait suite à une sensation de faim. Elle apparaît lorsque la prise alimentaire a répondu à ce besoin de manger. C’est-à-dire lorsque la sensation de faim a juste disparu.

Pourtant, très souvent, nous allons bien au-delà et nous nous retrouvons après les repas avec le ventre lourd, tendu, chez certains cela se traduit par des remontées acides, de l’essoufflement, chez d’autres, une douleur dans le dos, des ballonnements, de la fatigue et peut même aller jusqu’à la nausée dans certains cas.

Ces sensations de trop ne sont pas la satiété !

Si nous avons le sentiment d’avoir trop mangé à la fin du repas c’est que nous n’avons pas tenu compte de notre sensation de satiété. Cette habitude de manger un peu au-delà de notre satiété nous fait prendre du poids, car nous mangeons au-delà de nos besoins énergétiques (nous stockons alors l’excès sous forme de graisses). 

Être concentré sur son assiette est une autre clé importante en lien avec notre alimentation.

Lorsque nous sommes à table, il est important de nous concentrer sur ce que nous mangeons : cela implique de ne rien faire d’autre : ne pas lire, regarder la TV, travailler ou jouer sur son ordinateur…

Il est important d’être concentré sur ce que nous faisons : manger ! 

Prendre le temps de manger et de mâcher chaque bouchée permet d’alléger le travail de notre système digestif mais également de se connecter à la sensation de satiété. En effet, plus nous mangeons vite, moins nous sommes connectés à la sensation de plaisir et plus nous ingurgitons. La sensation de satiété se fait souvent ressentir environ vingt minutes après avoir commencé à manger. En mangeant en moins de 20 minutes, nous avons alors tendance à ingérer deux fois plus d’aliments, puisque nous n’avons pas le temps de ressentir l’état de satiété.